Groupe "Echanges"

APPROCHE POSITIVE DE LA MEDECINE? 

LA METHODE COUE


Communication de Gisèle


Émile COUE de la CHATAIGNERAIE est né le 26 février 1857 à Troyes, il est issu d'une famille d'ascendance noble bretonne mais de condition modeste, il est mort le 2 juillet 1926 à Nancy.

Après une scolarité brillante, il souhaite embrasser la profession de chimiste mais doit y renoncer en raison de la situation financière précaire de son père, il se destine alors à un autre métier, celui de pharmacien. Après un stage de 3 ans en officine dans sa ville natale, il achève à Paris sa formation au collège Ste Barbe puis à l'école de pharmacie.

A l'age de 26 ans, il ouvre sa propre officine à Troyes où il gagne très vite l'estime de sa clientèle.

Doué d'un sens remarquable du contact, le jeune apothicaire sait rassurer ses clients en joignant aux remèdes qu'il leur vend des paroles encourageantes. Progressivement, il découvre ce que l'on nommera l'effet placebo. «Vous allez voir, ceci vous fera beaucoup de bien... et ce n'est qu'un début» a t-il coutume de dire.

Son optimisme et son enthousiasme communicatif font merveille et une clientèle de plus en plus nombreuse se presse à son officine.

Ses premières années d'expérience lui font prendre conscience de l'efficacité de la suggestion et de l'action déterminante de l'imagination dans le processus de guérison. Coué croit à l'action des médicaments mais il pressent aussi que notre esprit est capable de prolonger et d'amplifier cette action.

En guidant l'imagination de manière positive, il est possible de faire pencher la balance du bon coté et par là même d'obtenir la guérison.

Coué apprend la présence du Docteur Liébault à Nancy et se forme à la pratique de l'hypnose.

Sa méthode se précise, il abandonne l'hypnose pour travailler sur l'imagination par une auto-suggestion méthodique :

. toute idée que nous avons dans l'esprit tend à devenir une réalité dans l'ordre du possible, sur le plan psychologique si l'on considère une chose facile à réaliser ceci facilite sa réalisation, donc Coué pense que l'idée de guérison peut produire la guérison. Iimagination et volonté doivent travailler en synergie et l'imagination peut être stimulée par une auto-suggestion méthodique.

Émile Coué met alors en place sa méthode qui consiste à répéter à haute voix matin et soir, vingt fois de suite la phrase suivante « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux»

En 1910 il quitte TROYES pour s'installer à NANCY où il fonde une clinique libre et là il reçoit les malades qui viennent le consulter, il reçoit gracieusement dans un désintéressement absolu. Les malades viennent le consulter, lors de séances individuelles ou collectives et des guérisons se produisent en grand nombre.

Sa renommée dépasse bientôt les frontières, il se rend fréquemment en Grande Bretagne, en Suisse en Belgique pour y donner des conférences. Un voyage aux États Unis a lieu en 1923, il y est accueilli par le président Calvin Coolidge, il reçoit partout un accueil triomphal.

Émile Coué s'éteint le 2 juillet 1926 des suites d'une pneumonie.

De son vivant il connut une notoriété internationale mais son œuvre et ses recherches tombèrent dans l'oubli quelques années après sa mort. Actuellement plus personne ne croit à la méthode Coué et c'est plutôt sur un ton ironique qu'elle est conseillée.

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Toutefois la médecine et son approche positive peut nous aider à lutter contre la maladie.

Il peut paraître curieux de parler d'approche positive pour la médecine, mais comme la maladie est perçue comme un état négatif, la médecine et le médecin seront un espoir, une aide et donneront ainsi une approche positive.

J'ai travaillé sur internet, sur un livre d'Hervé Guillemein pour la méthode Coué et sur un livre peu connu de Stéphane Zweig qui s'intitule « la guérison par l'esprit », ce livre est dédié à Albert Einstein en 1931, il aborde les thèses de Mary Baker-Eddy, Mesmer et Freud.

Mary Baker-Eddy s'appuie sur la Foi « Christian-Science » il s'agit d'une suggestion religieuse.

Mesmer s'impose par le magnétisme avec imposition des mains

Freud découvre « l'inconscient »

A travers ces trois personnages, ZWEIGG nous dit : « la maladie pousse le malade à questionner, à penser, à prier (Baker-Eddy), à lever dans le vide son regard épouvanté et à inventer un être vers qui, il puisse se tourner dans son angoisse »

Le malade peut se tourner vers Dieu, il peut se tourner vers des magnétiseurs, il peut utiliser la méthode Coué ou se tourner vers la médecine et les médecins. C'est dans cet aspect là que la médecine devient une approche positive

La médecine par le diagnostic et le pronostic du médecin auront deux fonctions contradictoires:

L'approche positive permettra d'acquérir une résistance à la maladie :

  1. résistance à sa propre faiblesse, cette résistance varie selon les tempéraments. Certains peuvent résister à la maladie comme on résiste à la fatigue ou à la douleur. D'autres plus mystiques peuvent sublimer leur état.

  2. L'optimisme aide à résister mais certains sujets refusent d'accepter la maladie car ils surestiment la possibilité de guérir rapidement.

    Accepter la maladie, accepter l'autorité du médecin et du traitement est déjà une approche positive. Le malade attend du médecin qu'il le rassure et qu'il le soulage. Le diagnostic et la mise en place du traitement seront perçus comme positifs car ils permettront de résoudre des problèmes autrement insolubles.

Quelles que soient les méthodes employées, l'apport de la médecine qui traite de manière chimique, chirurgicale, ou par l'esprit et la confiance du malade, la médecine et les médecins apportent une approche positive de l'existence.

Le simplisme de la méthode Coué peut être à charge contre sa validité mais elle a le mérite de ne pas être dangereuse et d'être peu contraignante; elle ne suffira pas à satisfaire nos demandes actuelles de guérison. Elle reste peut être une aide psychologique à l'obtention de la guérison comme le sont la psychanalyse ou la psychothérapie comportementaliste.