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(Echanges. Contribution Jean Claude LTDG  Septembre 2007)

La Transmission des VALEURS



Actualité du terme « Valeurs »

L’usage de ce terme, dans le sens où nous l’entendons, est récent. Il était question de VERTUS, de PINCIPES MORAUX. Pour nos anciens, c’était essentiellement le BON, le VRAI, le JUSTE. Dans les évangiles ce sont la VERITE et la JUSTICE qui sont au premier rang. Certains de ces termes sont devenus rétro, vieux jeu… et il est désormais plus moderne de parler de Valeurs qui ont une implication collective alors que les Vertus (courage, honnêteté) sont plutôt individuelles.
Lors de la dernière campagne présidentielle presque tous les candidats ont fait référence aux valeurs, ce qui est une nouveauté ; même s’il s’agit d’un marketing politique, c’est aussi parce que cela répond à une demande, face au vide crée par les contre valeurs.


Quelles valeurs transmettre ?

Ce sont aussi bien les valeurs vitales (respect de la vie, de la nature), les valeurs morales (honnêteté, droiture, courage), que civique (liberté, égalité, solidarité), intellectuelles (souci de vérité, d’objectivité), qu’esthétiques (beauté).
Le dernier sondage (réalisé par le magazine le Pèlerin en octobre 2005) fait apparaître la hiérarchie suivante des valeurs morales reçues, à transmettre aux jeunes générations, ou manquant chez les jeunes générations :
VALEURS RECUES :
. honnêteté 75%
. sens de la famille 58%
. respect d’autrui 58%
. goût du travail 53%
. tolérance 46%
. courage 31%
. le sens de la justice 30%
. le respect de l’autorité 28%
. la générosité 28%
. le sens de l’intérêt général 13%
. le goût du bonheur 13%
. le souci de l’épanouissement personnel 10%
. la foi en Dieu 10%
. le patriotisme 5%
VALEURS A TRANSMETTRE AUX JEUNES :
. honnêteté 63%
. respect d’autrui 63%
. goût du travail 59%
. tolérance 45%
. sens de la famille 40%
. respect de l’autorité 35%
. le courage 29%
. générosité 21%
. sens de l’intérêt général 16%
. le goût du bonheur 12%
. le patriotisme 6%
. la foi en Dieu 4%

VALEURS MANQUANTES chez les JEUNES
. le respect d’autrui 62%
. le goût du travail 54%
. le respect de l’autorité 51 %
. la tolérance 29%
. l’honnêteté 23%
. le sens de l’intérêt général 22%
. le patriotisme 10%
. la foi en Dieu 5%
 
Ainsi apparaît-il une hiérarchie différente selon qu’il s’agisse de valeurs reçues ou de valeurs à transmettre aux jeunes.


Droit naturel, règle morale et valeurs universelles.

Les tenants des théories du droit naturel estiment que préexistent à toute règle de droit des règles de morale universelle qui doivent être respectées dans toute société. A propos de la sépulture de Polynice interdite par le roi Créon, Antigone s’exclame : « Non, non je n’ai pas pu croire que tes ordres eussent assez de force contre les lois non écrites des dieux. Elles ne sont pas d’aujourd’hui, ni d’hier, ces lois là. Elles ont été et elles seront toujours et personne ne peut dire quand elles ont commencé » (Sophocle)
Au contraire, pour les positivistes la règle de droit doit être adaptée à la société pour laquelle cette règle est faite.
La règle de droit constitue un minimum vital en matière de rapports sociaux alors que la morale appelle au dépassement de soi même dans le respect d’intérêts jugés supérieurs.


Transmission des valeurs et progrès.
Rousseau dans son « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » dit : « à force de progrès les peuples savants et philosophes risquent parvenir à tourner en ridicule la vertu et à la mépriser » Une mauvaise lecture de J.J  ferait de lui le défenseur du bon sauvage face à l’homme de progrès. Il demande simplement à être vigilant face au progrès et si il parle de la « simplicité  des premiers temps de l’homme » c’est pour souligner que l’homme est naturellement bon. Pour lui les « sciences et les arts » peuvent dans leurs excès détruire la « communauté des hommes ». En fait Rousseau plaide pour le droit naturel, pour l’existence de « vertus éternelles » que la société doit défendre et propager : c’est le « Contrat Social ». Les vertus éternelles, il faut les entretenir et les transmettre.
 « Que deviendra la vertu quand il faudra s’enrichir à quelque prix que ce soit » : Voila un propos très actuel !
Dans une autre perspective, la transmission s’est heurtée à une véritable déconstruction des cadres traditionnels des valeurs dites « bourgeoises » de l’esthétique et du rationalisme : c’est ce que Luc Ferry appelle « les philosophies du soupçon » qui avec Marx, Nietzsche et Freud ont permis une remise en cause des idéaux métaphysiques, ethniques, religieux et politiques.
Face aux perspectives heureuses de bonheur, de paix et de progrès indéfini Nietzsche lançait un cri d’alarme «  ce que je raconte c’est l’histoire des deux prochains siècles, je dis ce qui viendra, ce qui ne peut manquer de venir l’avènement du nihilisme » dont la devise est : « plutôt rien que quelque chose d’imparfait ».
Un autre courant de pensée a ébranlé l’idée de transmettre avec : Sartre, Céline, Ionesco, et Brecht ce sont les thèses de l’angoisse, de la nausée et de l’absurde. Pour eux, il n’y aurait rien à transmettre si ce n’est la littérature qui permet au moins un débat d’idées. La formule brutale : « du passé faisons table rase «  a toujours ses adeptes.
Face à l’empire grandissant de la négativité, de la contre culture, comment imaginer pour certain que nous ayons quelque chose à transmettre ?
Luc Ferry souligne qu’on est passé de l’esprit critique (Descartes-Voltaire) à l’auto-critique et de cette dernière à « la haine de soi ».
Malgré une culture souvent pessimiste, nous voulons transmettre une certaine espérance, ce que Jean Claude Guillebaud appelle « le goût de l’avenir ». Transmettre c’est une ouverture vers l’avenir. Après nous le déluge : c’est le refus de transmettre qui constitue un non sens. Si les valeurs donnent un sens à la vie il est assez naturel que nous souhaitions les transmettre. Puisqu’il y a de l’être, il y a  une responsabilité à l’égard de ce qui est. L’être cherche sa propre expansion et la tendance naturelle le porte vers la promotion de la vie.
Une société qui disqualifie la transmission (de la vie, de la mémoire, des croyances) serait une société qui ne parviendrait pas à se représenter l’avenir. Transmettre c’est perpétuer la vie.


Une crise de la transmission ?

Si aujourd’hui se pose la question de la transmission c’est parce qu’elle est confrontée à de nombreux obstacles :
. dans son contenu : valeurs universelles contre valeurs actuelles- valeurs individuelles contre valeurs collectives.
. dans ses moyens d’action : la vie s’est souvent située dans la durée, la continuité. Aujourd’hui, c’est le culte de l’immédiat, de l’instantané.     
. dans sa représentation : ce qui compte désormais, c’est la performance, la réussite immédiate plutôt que le comportement. Le livre des records a supplanté la vie des grands hommes.
. crise également dans la transmission des savoirs, car elle se fait souvent d’une façon désordonnée, en raison du poids déterminant des médias. Le rôle des vecteurs de la transmission est donc primordial.


Les modes de transmission des valeurs morales

Dans le sondage précité à la question « selon vous comment s’effectue le mieux la transmission de ces valeurs ? »
Les différents vecteurs de transmission ont été classés de la façon suivante :
. la famille 91%
. l’école 60%
. le monde du travail 12 %
. la vie associative 10 %
. les médias 6 %
. l’Eglise 4%
La famille et l’école gardent un rôle prédominant dans la transmission. Les médias restent semble t- ils marginaux  dans le rôle de transmetteur des valeurs, mais les personnes interrogées ne minimisent – elles pas leur influence ?


LA FAMILLE

Elle reste le vecteur principal de la transmission des valeurs mais le droit de la famille a beaucoup évolué depuis le code Napoléon de 1804 où la famille était structurée à l’image de l’Etat. Elle était organisée autour d’une institution : le Mariage et autour d’un chef : le Mari et la famille se concevait dans la durée. Ce n’est plus le cas désormais.
Le recul de l’institutionnel conduit à permettre la liberté de l’organisation de la vie du couple et en conséquence à dissocier conjugalité et parentalité. Cinq ans après la rupture du lien conjugal 50% des pères d’enfants mineurs n’avaient plus de relation avec l’enfant d’où les décisions des magistrats de favoriser les gardes partagées.
En même temps le sens de la famille se modifie, l’accent est mis sur la citoyenneté, sur la primauté de l’individu et en conséquence l’importance du groupe familial va diminuer.
Le groupe familial n’est plus privilégié comme socle social, la famille est vécue comme un agglomérat d’individus, et le droit de la famille essaie d’accompagner la réalité vécue, plus qu’il n’essaie de le diriger.
Il suffit de groupes de pression plus ou moins importants pour que les politiques aient la crainte de passer pour des « ringards » s’ils n’adaptaient pas la loi au désir exprimé même par une toute petite minorité.
EVOLUTION du STATUT de l’ENFANT : il n’est plus considéré comme un descendant héritier du patrimoine familial mais comme une personne à part entière, comme un adulte en devenir.
Malgré cela l’article 371 du code civil (qui semble parfois oublié) précise : «  l’enfant à tout age doit honneur et respect à ses parents »
LES AVANTAGES de la TRANSMISSION FAMILIALE : Elle est globale et non spécialisée comme en d’autres lieux.
Elle est tridimensionnelle : charnelle, symbolique, et relationnelle
. Charnelle par la transmission de la vie passée et du patrimoine génétique,
. Symbolique par la transmission d’un nom, sans nom l’enfant n’aurait pas de place
. Relationnelle et affective, s’effectuant dans la continuité, la durée, cette transmission ne se passe pas uniquement par la parole mais elle est avant tout « atmosphérique » (Becaria)
Cette tradition familiale naturelle, enracinée dans des réalités charnelles est en lutte avec trois obstacles selon le philosophe Xavier LACROIX :
. écart grandissant entre culture commune et culture familiale, il est source de rupture du fait de la société libérale, pluraliste et marchande
. fragilisation de la transmission, le lien familial ne peut rester indemne après la rupture du lien conjugal, car l’enfant reçoit d’abord et verticalement ce qui est vécu et partagé par le couple. ( l’Exemple reste un élément fort)
. enfin le contexte économique et technologique rend l’enfant autonome plus rapidement.

Malgré tout cela les atouts de la transmission familiale restent forts.

La famille offre le temps de la longue durée, qui franchit même les géniteurs et inclut le trans-générationnel.
La famille est le lieu de la promesse et de la fidélité car on est enfant pour toujours et parent pour toujours.
La famille offre l’expérience de la culture, de la différence des sexes, des générations, des statuts.
La famille intègre une relation d’autorité dont on sait qu’elle se distingue du pouvoir même si la relation enfant-parent  a évoluée. La tendance est souvent de ne pas reconnaître la différence de génération : le père veut souvent être le copain, le père s’habille comme l’enfant, l’enfant et les parents négocient, les sorties et l’heure de retour au gîte familial. Il y a absence des parents de la maison, pour cause professionnelle… il y a moins de temps pour le récit, la mémoire, la confidence. Mais certains pères sont plus présents à leurs enfants que ne l’était leur propre père.
En même temps il faut dépasser le modèle de la famille restreinte  et souligner le rôle des  grands parents…
Enfin le familial appelle le trans-familial et au delà, la communauté : groupe humain réuni autour de valeurs, de croyances, d’une adhésion commune à des options fondamentales.

Il y a des relais indispensables à la transmission, rites, récits, célébrations de fêtes, actes de mémoire, participation à une joie plus large que la joie familiale. Que serait la transmission sans joie, sans réjouissance.


L’ECOLE

Elle a été de tout temps un des principaux agents de transmission. Mais s’il convient de transmettre sans imposer, il s’agit de transmettre non seulement des savoirs mais aussi des valeurs.
La philosophe Hannah Arendt précise que «  c’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice ». A cet égard l’effort volontaire de la génération 68 pour remettre en cause une grande partie des formes et du contenu de l’enseignement et de la transmission a été un de ses grands torts.
Apprendre à l’enfant à se dépasser, adapter l’enseignement au progrès, aux évolutions culturelles, certainement ! Mais le dépassement ne saurait être sans un préalable de conservation. Dans tout dépassement il y a conservation de la source.
Que voila un discours conservateur !
Tout le monde conviendra que l’école doit mieux répondre aux exigences de sa mission première : transmettre des savoirs et des valeurs.
L’école (comme la famille) doit rechercher comment parvenir à la maîtrise d’un socle commun pour tous, mais elle ne peut rien toute seule et son action ne doit pas être contrecarrée par celle des parents dont le comportement a valeur d’exemple. Si les violences à l’école sont souvent mises en exergue, une statistique récente fait apparaître qu’il y a presque autant de violences des parents à l’égard des enseignants (verbales ou physiques) que de la part des élèves.
Trois exemples où l’enseignement doit jouer un rôle déterminant :
. LA LITTERATURE : dans une réponse à JJ Rousseau, Voltaire disait déjà « les lettres nourrissent l’âme, la rectifie, la console. »
Souvent les enseignants préfèrent Boris Vian à Corneille et Racine car leurs textes sont « trop lointains », ils préfèrent des textes « proches » et directement compréhensibles par l’élève, car il ne faut pas les « manipuler ». Au contraire il est permis de penser que la « proximité » de certains textes peut être susceptible de heurter la sensibilité des élèves. Un peu de recul par rapport au texte peut permettre de faire preuve de discernement.
. L’HISTOIRE : à l’histoire évènementielle est souvent opposée une histoire des mouvements sociaux. Si une conception purement chronologique est insuffisante, la présentation des mouvements sociaux doit se faire en respectant le contexte historique de l’époque, en prenant en compte les évènements antérieurs. De même la présence de personnages emblématiques au cours de notre histoire est-elle de nature à souligner le rôle déterminant qu’ils ont tenus à certaines étapes de notre vie collective. Cet aspect de l’action individuelle de certains grands personnages, qu’ils soient « Bons » ou « méchants » ne doit pas être occultée.
. L’ENSEIGNEMENT du FAIT RELIGIEUX : Il ne suffit pas de mieux comprendre le monde religieux mais il est utile de connaître le SENS du religieux : pourquoi la religion a tant marqué les hommes ?
Or depuis le 11 septembre 2001, depuis l’affaire des foulards et l’inquiétude devant un possible communautarisme et intégrisme musulman, les débats et les médias n’abordent plus la question de la culture religieuse comme un problème d’enseignement mais selon une problématique politique et sociale.


LE MONDE DU TRAVAIL lieu de transmission

L’entreprise a longtemps été un lieu de brassage où plusieurs générations se croisent et cohabitent :  « œuvrer ensemble pour aboutir à une production commune »
Lieu de socialisation et d’apprentissage, le monde du travail a longtemps été un lieu de transmission de savoirs professionnels, de valeurs de solidarité. Mais apparaît désormais une « tension entre le temps de plus en plus court des entreprises et le temps long que demande la transmission » (Le Digou représentant de la CGT aux semaines sociales de 2006).
Une relative crise de la cohésion sociale, sous la pression des marchés, sous la primauté du rendement financier  s’instaure. La confiance entre l’entreprise et ses salariés s’affaiblit progressivement. Ce phénomène est accentué par la grande mobilité professionnelle. Tous les ans 7 millions de personnes changent d’emploi.
De même il y a des performances sans transmission, l’excessif rôle de l’innovation risque de négliger les enseignements du passé.
Enfin la logique gestionnaire, autour des enjeux de rentabilité, a fragilisé une relative stabilité au sein de l’entreprise, la soumettant à une remise en cause permanente.
Il convient donc de revaloriser le travail, mais surtout l’homme au travail, afin que la vie professionnelle reste un lieu majeur de croissance et d’enrichissement au service de l’homme.


Transmission et Communication

Nous nous vantons de conquérir l’espace sans voir que nous rétrécissons du même coup notre profondeur temporelle historique. Nous gagnons en ubiquité (plus d’un milliard de téléspectateurs ont suivi les funérailles de Diana ou de Jean Paul II) mais nos chronologies sont bousculées. Notre soif de vitesse semble sans frein, alors que la transmission d’un rituel, d’un récit ou d’une œuvre suppose une certaine lenteur.
Le temps des livres et des œuvres n’est pas celui des journaux et d’internet. Sans lenteur, la culture se volatilise en flashs sensoriels, et l’information est une cascade de signaux, sans lien entre eux.
La transmission veille au passage de messages à travers le temps alors que la communication essaime ceux-ci dans l’espace.
A travers les médias apparaît l’obsession de la performance, du record, de l’immédiat.
La tyrannie de l’audimat réduit l’espace culturel au profit de l’effet immédiat sur le consommateur potentiel.
Quand à la place de la télévision dans la transmission des valeurs, il suffit de relire la déclaration de Patrick  Lelay, patron de TF1 en 2004 pour perdre toute illusion sur son role déterminant en la matière :

« dans une perspective « business » soyons réaliste. A la base le métier de TF1 c’est d’aider Coca-Cola par exemple à vendre son produit. Or pour qu’un message soit perçu il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de la rendre disponible, c'est-à-dire le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »


Place de l’Eglise dans la transmission

Constatons que la culture actuelle rend difficile la transmission des valeurs chrétiennes.
Le temps chrétien n’est plus le temps moderne ( le calendrier sécularisé et le rythme du temps profane ne coïncide pas avec le temps chrétien).
Les lieux traditionnels de la transmission sont en difficulté :
. l’espace familial est sécularisé
. la pratique religieuse est en forte régression
. la catéchèse est en difficulté
Ce qui prime souvent pour les jeunes ce sont les moments ponctuels d’intensité comme les JMJ.
Souvent face au jeunisme ambiant l’église donne une image de vieillesse et de tristesse. On peut parfois donner raison à HEGEL pour qui : «  le christianisme a fait son temps, les valeurs qu’il portait ont été prises en charge par la société dans son ensemble ».
Face à cette vision peut être pessimiste demeure l’actualité du message évangélique car l’évangile reste un instrument de discernement, pour aider chacun à combattre le mensonge qui dénature les convictions les plus sincères.

Les Nouveaux Vecteurs de Transmission

1) la vie associative : On constate qu’un million d’associations sont actives, que 70.000 se créent chaque année et qu’elles rassemblent plus de 10 millions de bénévoles. Cette forte vitalité associative est à rapprocher de la faible militance syndicale.
L’engagement de nombreux jeunes dans l’humanitaire est un exemple de ce renouveau comme est à souligner le renouveau du scoutisme et des valeurs qu’il transmet.
2)    Le sport : les modèles qui ont marqué plusieurs générations ( conquérants, savants, grands chefs d’Etat) sont remplacés par de nouveaux personnages emblématiques les Sportifs. En fait ils sont souvent la création du matraquage médiatique et ne peuvent faire oublier les nombreuses activités sportives individuelles ou collectives qui dans les villages ou les quartiers permettent de diffuser le goût de l’effort, de l’engagement collectif et du respect des règles de jeu et du fair-play.  


En Conclusion

Pour Hannah Arendt « notre héritage n’est précédé d’aucun testament » en effet chaque génération reçoit ce que   la génération précédente    lui transmet en terme de savoir, d’expérience, de savoir faire, de valeurs et il lui appartient d’interpréter le message.

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 Mes sources :
. Compte rendu des semaines sociales de 2006 :  «  transmettre, partager des valeurs, susciter des libertés »
. JJ Rousseau « Discours sur l’Origine et les fondements de l’Inégalité parmi les hommes » et le « Contrat Social »
. Luc Ferry «  Famille je vous aime »
     


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